H.B. : Finalement, nous n'avons pas eu de problèmes dans la mer des Wadden, mais sur le continent, en Allemagne. Les autorités allemandes responsables de l’attribution des licences ont fait face à de nombreux problèmes liés aux projets éoliens, ce qui a eu des répercussions sur la perception des gens au sujet du NordLink. Nous avons dû fournir des spécifications très détaillées sur l’acheminement du câble et, par conséquent, nous avons dû prolonger le calendrier d'environ neuf mois. Mais pour le reste, nous avons réussi à garder le projet dans les limites du budget et du temps impartis, et ce fut une grande réussite.
Il ne faut pas sous-estimer le haut niveau d'assurance qualité que nous avons mis en œuvre pour le projet. Pouvez-vous imaginer poser un câble de 525 kV sous la mer? Ce n'est pas du gaz, c'est de l'électricité. Nous avons surveillé chaque mètre du processus d’installation, ce qui signifie que nous avions parfois entre 10 et 20 navires en mer, et nous avons aussi géré le processus de fabrication dans son intégralité. Tout cela, nous l'avons appris de nos expériences précédentes.
Un autre défi pour Statnett était de mettre au point en même temps l'interconnecteur vers le Royaume-Uni, le North Sea Link. La longueur totale des câbles du NordLink et du North Sea Link est de 1 400 kilomètres, ce qui représente environ la moitié de la capacité mondiale de production de câbles. Nous avons dû gérer cela de manière très soignée, mais nous avons obtenu l'assentiment de tous les fournisseurs, et tant Nexans que NKT ont parfaitement respecté l’échéancier de livraison.
L'importance que nous accordons à la SSE a joué un rôle important dans le projet et doit être citée comme l’un des principaux facteurs de réussite de la phase de construction. Il était évident que la SSE constituait une préoccupation de toutes les parties concernées durant l’ensemble du projet.
T.M. : Statnett n'était pas seule à mener des projets en parallèle, nous le faisions aussi. Nous posions les connexions éoliennes extracôtières en Allemagne et avions besoin d'environ 12 câbles de 100 à 200 kilomètres de long chacun. Cela signifie que nous mobilisions presque l'autre moitié de la capacité de production mondiale pour être en mesure de livrer aussi les connexions en mer à temps.